Mardi soir, autour de 5h. J'emprunte le métrobus (circuit le plus fréquent et emprunté du réseau), version 801 pour me diriger vers Charlesbourg, bien décidé à sortir mon méchant lors d'une de mes sessions hebdomadaires de kenpo (un art martial comme le karaté).
Bien entendu, l'autobus est bondé. Tout plein de gens debout, afin de me faciliter le plus possible la tâche de frayer mon chemin et me faire tout petit dans mon coin, accompagné de mes 6'2 et de mon tout aussi minuscule sac de sport.
Au loin, je vois mon salut: un siège assis, libre, au fond de l'autobus. Peu à peu, m'imiscant entre mille et un personnages à degrés de grinchisme (i.e. n.m. Caractère de ce qui est grincheux) divers, je me dirigeai d'un pas plus ou moins assuré, mais déterminé, droit devant... vers l'arrière. Le doux duvet bleu de son confortable dossier bien en vue, rien ne pouvait m'arrêter.
Rien. Sauf peut-être...
From Fourre-Tout |
Crissement de freins. Aiguille de table tournante déraillant de sa piste sur un 78 tours. Consternation. Déception. Et blâme personnel: "Mais oui, épais, who in his right mind laisserait un tel siège libre dans les conditions normales d'une telle situation?" À quoi avais-je pensé?
Et pourtant, elle était là. La Grosse Crisse typique dont on se moque tous. Prenant, à mon grand dam, UN BANC ET DEMIE de large. Littéralement.
Et moi, debout bloquant le passage avec mon sac, ébahi. L'air d'un cave.
Et en plus, la caliboire, elle dormait...
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